A l'occasion de la présentation d'un ensemble rarissime, le Griffon à dû mener l'enquête et résoudre le mystère des éditions du Tableau Naturel de Louis Claude de Saint-Martin et ce grâce au travail réalisé par Robert Amadou.
--- Exemplaires richement annotés par un « inconnu » ---
--- Edition originale du Tableau Naturel ---
SAINT-MARTIN Louis-Claude De
Ensemble de deux ouvrages en 4 volumes
Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l’Homme et l’Univers
Des Erreurs et de la vérité ou les hommes rappellés à au principe universel de la science
A Edimbourg – 1782 - 200x135 – 2ff+276 + 321 pages
A Edimbourg – 1782 – 200x135 – VIII+260 + 284 pages
Edition Originale du Tableau Naturel.
Toute une polémique existe concernant l’édition originale du Tableau Naturel celui-ci ayant fait l’objet de plusieurs éditions affichant la date de 1782. Dorbon 4317 fournit une étude des trois éditions différente pour 1782. Pour lui l’édition aux S modernes est l’édition originale. Cette édition comporte des fautes non corrigées dans le texte et comporte un errata.
La seconde édition, bien souvent prise pour l’édition originale à cause de l’ancienne forme typographique des S [ ʃ ]qu’elle affiche ainsi que l’utilisation de la conjonction « et » représentée par le caractère « & ». Cette version comporte bien les erreurs non corrigées et ne possède pas d’errata. Stanislas de Guaita dans une note manuscrite sur son ouvrage indique que cette édition diffère des deux autres par les S qui conservent ici leur ancienne forme typographique. Sans en tirer de conclusion quant à la légitimité de cette édition.
Il pourrait paraître logique au premier abord que l’édition aux S anciens, soit, la plus ancienne.
La troisième version, plus aisée à distinguer aux S au style modernes, a vu ses fautes corrigées. Il s’agit donc ici bien de la troisième. La polémique repose donc sur les deux premières éditions.
Ces éléments pris en compte, il était difficile de distinguer quelle est l’édition originale. Grâce à la générosité de Catherine Amadou, qui m’a communiqué un travail de Robert Amadou resté inédit intitulé « Bibliographie générale des écrits de Louis-Claude de Saint-Martin » qui devait paraître aux éditions Jean Minard à Paris dans la collection : « Calepins de bibliographie ». Dans ce travail remarquable Robert collationne les différentes versions et rejoint Dorbon dans ses conclusions, que la version que Le Griffon présente ici est bien l’édition originale du Tableau Naturel. Robert Amadou commence par relever une erreur dans cette version qui n’est pas stipulée dans l’errata. « Relevons au moins une autre faute, ignorée par l’errata mais constituant un indice sûr : à la seconde partie, la p. 163 est, par erreur, paginée 363. » et plus loin « Dans tout le cours du texte de l’ouvrage, les « s » sont de style moderne et la conjonction « et » est toujours imprimée en deux lettres séparées (sauf par exemple, 1°part., p.133). » Cette erreur de pagination est quant à elle corrigée dans la version aux S anciens.
« Selon Dorbon (n°4317), cette édition serait la première des trois éditions parus en 1782, de même collation, dont les deux autres sont décrites ci-après. Cette opinion semble confirmée, par le fait que cette édition parait être sortie des mêmes presses que la première édition des Erreurs (1775). Or l’éditeur de la première édition du Tableau naturel est celui de la première édition des Erreurs : Jean-André Périsse-Duluc, rue Mercière à Lyon. Cf. Alice Joly, Un Mystique lyonnais et les mystères de la Franc-maçonnerie, p. 143.
Quant à la date, elle peut être précisée le 2 avril1782, l’ouvrage avait paru, depuis peu de temps sans doute, car S.M., le 10 mai 1782, écrit à Willemroz : « les malheureux paquets partis le 2 n’arrivent point. […] (Correspondance … à J.-B. Willermoz, p.158). »
Penchons-nous maintenant sur la version aux S conservant leur ancienne forme typographique, Robert Amadou ajoute « que la conjonction « et » est figurée par la ligature « & ». Dans cette même édition la faute d signalée par l’errata de l’édition n°54 (notre exemplaire) a été corrigée, ainsi que toutes les fautes de la seconde partie relevées par le même errata. » il semble donc peu probable qu’une version corrigée, soit la première édition ! Pour finir, si un doute subsiste, Robert Amadou se penche sur la vignette utilisée à la fin du premier tome p. 276. « Deux demi-cercles rayonnants sont séparés par un blanc que traverse une ligne horizontale. Au centre du cercle, un noyau également divisé. Cette vignette est semblable à celle qui termine la première édition des Erreurs et de la Vérité (1775), publiée très probablement par le même éditeur à la seule différence que la ligne horizontale est ici plus courte. »
La vignette sur l’édition aux S « anciens » est-elle illustrée de « Deux demi-cercles rayonnants séparés par un blanc presque imperceptible que traverse une ligne horizontale ; mais contrairement au dessin des vignettes des deux autres éditions de 1782, le dessin de celle-ci ne montre aucun noyau central.)
« Ouvrage assez peu commun de Saint-Martin. C'est l’ouvrage est certainement le chef-d’œuvre du Philosophe inconnu, dont il contient toute le doctrine. Basé tout entier sur les 22 clefs du Tarot et sur la grande loi de l’analogie, il a surtout pour but d’expliquer les choses par l’homme autrement dit, d’étudier l’Univers ou Macrocosme par le Microcosme. C'et ouvrage contient l’essence la plus pure du Martinisme » : Caillet 9784-85.
Ces éléments pris en compte, il était difficile de distinguer quelle est l’édition originale. Grâce à la générosité de Catherine Amadou, qui m’a communiqué un travail de Robert Amadou resté inédit intitulé « Bibliographie générale des écrits de Louis-Claude de Saint-Martin » qui devait paraître aux éditions Jean Minard à Paris dans la collection : « Calepins de bibliographie ». Dans ce travail remarquable Robert collationne les différentes versions et rejoint Dorbon dans ses conclusions, que la version que Le Griffon présente ici est bien l’édition originale du Tableau Naturel. Robert Amadou commence par relever une erreur dans cette version qui n’est pas stipulée dans l’errata. « Relevons au moins une autre faute, ignorée par l’errata mais constituant un indice sûr : à la seconde partie, la p. 163 est, par erreur, paginée 363. » et plus loin « Dans tout le cours du texte de l’ouvrage, les « s » sont de style moderne et la conjonction « et » est toujours imprimée en deux lettres séparées (sauf par exemple, 1°part., p.133). » Cette erreur de pagination est quant à elle corrigée dans la version aux S anciens.
« Selon Dorbon (n°4317), cette édition serait la première des trois éditions parus en 1782, de même collation, dont les deux autres sont décrites ci-après. Cette opinion semble confirmée, par le fait que cette édition parait être sortie des mêmes presses que la première édition des Erreurs (1775). Or l’éditeur de la première édition du Tableau naturel est celui de la première édition des Erreurs : Jean-André Périsse-Duluc, rue Mercière à Lyon. Cf. Alice Joly, Un Mystique lyonnais et les mystères de la Franc-maçonnerie, p. 143.
Quant à la date, elle peut être précisée le 2 avril1782, l’ouvrage avait paru, depuis peu de temps sans doute, car S.M., le 10 mai 1782, écrit à Willemroz : « les malheureux paquets partis le 2 n’arrivent point. […] (Correspondance … à J.-B. Willermoz, p.158). »
Penchons-nous maintenant sur la version aux S conservant leur ancienne forme typographique, Robert Amadou ajoute « que la conjonction « et » est figurée par la ligature « & ». Dans cette même édition la faute d signalée par l’errata de l’édition n°54 (notre exemplaire) a été corrigée, ainsi que toutes les fautes de la seconde partie relevées par le même errata. » il semble donc peu probable qu’une version corrigée, soit la première édition ! Pour finir, si un doute subsiste, Robert Amadou se penche sur la vignette utilisée à la fin du premier tome p. 276. « Deux demi-cercles rayonnants sont séparés par un blanc que traverse une ligne horizontale. Au centre du cercle, un noyau également divisé. Cette vignette est semblable à celle qui termine la première édition des Erreurs et de la Vérité (1775), publiée très probablement par le même éditeur à la seule différence que la ligne horizontale est ici plus courte. »
La version aux S "anciens"
La vignette sur l’édition aux S « anciens » est-elle illustrée de « Deux demi-cercles rayonnants séparés par un blanc presque imperceptible que traverse une ligne horizontale ; mais contrairement au dessin des vignettes des deux autres éditions de 1782, le dessin de celle-ci ne montre aucun noyau central.)
« Ouvrage assez peu commun de Saint-Martin. C'est l’ouvrage est certainement le chef-d’œuvre du Philosophe inconnu, dont il contient toute le doctrine. Basé tout entier sur les 22 clefs du Tarot et sur la grande loi de l’analogie, il a surtout pour but d’expliquer les choses par l’homme autrement dit, d’étudier l’Univers ou Macrocosme par le Microcosme. C'et ouvrage contient l’essence la plus pure du Martinisme » : Caillet 9784-85.